QuatriĂšmede couverture. Ăcrit Ă l'Ă©poque des Royaumes combattants, L'Art de la guerre, dont l'auteur prĂ©sumĂ© est un gĂ©nĂ©ral chinois du nom de Sun tzu (ou Sunzi), est le plus ancien traitĂ© de stratĂ©gie connu (V e-IV e s. av. J.-C.), et l'un des plus cĂ©lĂšbres. Mais il est davantage : une leçon de sagesse et d'art de vie inspirĂ©s du Tao.
SensibiliserlâĂ©lĂšve au rĂŽle de la musique et de lâartiste engagĂ© ; en comprendre les fonctions. SEQUENCE 2 â Classe de quatriĂšme â LâĂ©vocation de la guerre en art Ćuvres complĂ©mentaires â Guernica â Picasso â "LâEmpire du cĂŽtĂ© du obscur", extrait de LâĂcole du micro dâargent
Titres) : AbrĂ©gĂ© de l'art de la guerre [Texte imprimĂ©] : extraits des oeuvres de NapolĂ©on, Jomini, l'archiduc Charles, etc / annotĂ©s par L. N. Rossel. Ădition : 2e Ă©d. Publication : Paris : E. Lachaud, 1871. Description matĂ©rielle : 1 vol. (270 p.) ; in-16. Sujet(s) : Art et science militaires Voir les notices liĂ©es en tant que sujet Identifiant de la notice : ark:/12148
DPUne histoire de la guerre AlgĂ©rie Ă tĂ©lĂ©charger ici. Ă SĂ©tif, le 8 mai 1945, les AlgĂ©riens ne cĂ©lĂšbrent pas lâarmistice. Ceux qui ont donnĂ© leur sang pour la France rĂ©clament dĂ©sormais leur indĂ©pendance. Mais le rĂȘve de libertĂ© va se transformer en cauchemar. Un cauchemar quâon finira par nommer, bien des annĂ©es plus tard
Artde la guerre (l') en BD est une bd manhua de Xuanming et SUN Tzu, édité par Vent d'Ouest - Comment attaquer votre ennemi par surprise, comment tenir vos troupes
Vay Tiá»n Nhanh Ggads. Dans lâengrenage de la terreur RevendiquĂ©es par lâOrganisation de lâEtat islamique OEI, les tueries du 13 novembre dernier Ă Paris ont entraĂźnĂ© lâintensification de lâengagement occidental au Proche-Orient. Cette rĂ©gion du monde paraĂźt ainsi condamnĂ©e aux interventions armĂ©es. Pourtant, si la destruction militaire de lâOEI en Syrie et en Irak constitue un objectif sur lequel semblent sâaccorder des dizaines de pays Ă©trangers, des Etats-Unis Ă la Russie, de lâIran Ă la Turquie, tout le reste les sĂ©pare⊠par Serge Halimi Aperçu Yaser Safi. â Militarization of Ideas » Militarisation des idĂ©es, 2014 Mark Hachem gallery Je ne suis pas contre toutes les guerres. Ce Ă quoi je mâoppose, câest Ă une guerre imbĂ©cile, une guerre irrĂ©flĂ©chie, une guerre fondĂ©e non pas sur la raison mais sur la colĂšre. » Ainsi parlait, le 2 octobre 2002, un Ă©lu de lâIllinois nommĂ© Barack Obama. La colĂšre » consĂ©cutive aux attentats du 11 septembre 2001 nâĂ©tait pas retombĂ©e aux Etats-Unis, et le prĂ©sident George W. Bush avait choisi de la rediriger non pas vers lâArabie saoudite, dâoĂč provenaient la plupart des membres des commandos dâAl-Qaida, mais vers lâIrak, quâil attaquerait six mois plus tard. Les mĂ©dias voulaient la guerre ; la plupart des sĂ©nateurs dĂ©mocrates, dont Mme Hillary Clinton, sây ralliĂšrent. Et lâinvasion de lâIrak crĂ©a le chaos qui servirait dâincubateur Ă lâOrganisation de lâEtat islamique OEI. Les tueries du 13 novembre Ă Paris sont en passe de favoriser les deux principaux objectifs de cette organisation. Le premier est la crĂ©ation dâune coalition dâ apostats », dâ infidĂšles », de renĂ©gats chiites » qui viendra la combattre, en Irak et en Syrie pour commencer, en Libye ensuite. Son second projet est dâinciter la majoritĂ© des Occidentaux Ă croire que leurs compatriotes musulmans pourraient constituer une cinquiĂšme colonne » tapie dans lâombre, un ennemi intĂ©rieur » au service des tueurs. La guerre et la peur mĂȘme un objectif apocalyptique de ce type comporte une part de rationalitĂ©. Les djihadistes ont calculĂ© que les croisĂ©s » et les idolĂątres » pouvaient bien bombarder frapper » des villes syriennes, quadriller des provinces irakiennes, mais quâils ne parviendraient jamais Ă occuper durablement une terre arabe. LâOEI escompte par ailleurs que ses attentats europĂ©ens attiseront la mĂ©fiance envers les musulmans dâOccident et gĂ©nĂ©raliseront les mesures policiĂšres Ă leur encontre. Ce qui dĂ©cuplera leur ressentiment au point de pousser quelques-uns dâentre eux Ă rejoindre les rangs du califat. ExtrĂȘmement minoritaires, assurĂ©ment, mais les janissaires du djihadisme salafiste nâont pas pour ... Taille de lâarticle complet 2 748 mots. Cet article est rĂ©servĂ© aux abonnĂ©s Ă notre offre d'archives LycĂ©es, bibliothĂšques, administrations, entreprises, accĂ©dez Ă la base de donnĂ©es en ligne de tous les articles du Monde diplomatique de 1954 Ă nos jours. Retrouvez cette offre spĂ©cifique.
Vu du Front. ReprĂ©senter la Grande Guerre extraitPublished on Sep 11, 2014Exposition prĂ©sentĂ©e Ă la BibliothĂšque de documentation internationale contemporaine BDIC, musĂ©e de lâArmĂ©e, Paris, du 15 octobre 2014 au 25 janvie... Somogy Ă©ditions d'Art
Familles Ă LâĂPREUVE DE LA GUERRE extraitPublished on Jun 20, 2018Exposition prĂ©sentĂ©e au musĂ©e de la Grande Guerre du Pays de Meaux, du 2 juin au 2 dĂ©cembre Ă©ditions d'Art
Publisher Description L'art de la guerre aux arcanes de l'art de la guerre politique grĂące Ă cet extrait numĂ©rique de Les grands duels qui ont fait la France, dirigĂ© par Jean-Christophe Buisson et Alexis Brezet, qui vous est offert par les Ă©ditions Perrin Ă l'occasion des fĂȘtes de fin d'annĂ©e. DĂ©couvrez les cĂ©lĂšbres duels De Gaulle contre PĂ©tain, Fouquet contre Louis XIV et Sarkozy contre France s'est construite par le conflit, qu'il soit extĂ©rieur la guerre ou intĂ©rieur. Notre histoire regorge de rivalitĂ©s, cĂ©lĂšbres ou oubliĂ©es, opposant jusqu'Ă la haine des individualitĂ©s d'envergure souvent proches par leurs idĂ©es, mais antinomiques par leurs ambitions et leurs caractĂšres. Ces grands duels sont non seulement passionnants â ils conjuguent complots, crises, affaires, coups bas et mĂȘme assassinats â, mais aussi dĂ©cisifs par leurs consĂ©quences ouvrage collectif ne leur a jamais Ă©tĂ© consacrĂ©. Cette lacune est enfin comblĂ©e grĂące Ă ce " livre-chapitres " ambitieux qui rĂ©unit les meilleurs historiens actuels et les plus belles plumes du Louis XI contre Charles le TĂ©mĂ©raire au combat entre Nicolas Sarkozy et François Fillon, en passant par les affrontements d'anthologie â Louis XIV-Fouquet, Danton-Robespierre, Talleyrand-FouchĂ©, Clemenceau-PoincarĂ©, PĂ©tain De Gaulle â, voici le rĂ©cit des vingt plus cĂ©lĂšbres d'entre eux ; vingt histoires qui ont fait et font la France. GENRE History RELEASED 2015 8 January LANGUAGE FR French LENGTH 72 Pages PUBLISHER Perrin SELLER Interforum, SIZE MB More Books by Alexis Brezet & Jean-Christophe Buisson Customers Also Bought
ï»żSun Tzu dit La guerre est dâune importance vitale pour lâĂ©tat. Câest le domaine de la vie et de la mort la conservation ou la perte de lâEmpire en dĂ©pendent ; il est impĂ©rieux de le bien rĂ©gler. Ne pas faire de sĂ©rieuses rĂ©flexions sur ce qui le concerne, câest faire preuve dâune coupable indiffĂ©rence pour la conservation ou pour la perte de ce quâon a de plus cher, et câest ce quâon ne doit pas trouver parmi nous. La doctrine, lâĂ©quitĂ©, lâamour pour tous ceux qui sont nos subordonnĂ©s et, pour tous les hommes en gĂ©nĂ©ral, la science des ressources, le courage et la valeur telles sont les qualitĂ©s qui doivent caractĂ©riser celui qui est revĂȘtu de la dignitĂ© de GĂ©nĂ©ral ; vertus nĂ©cessaires pour lâacquisition desquelles nous ne devons rien nĂ©gliger seules elles peuvent justifier notre prĂ©sence Ă la tĂȘte des autres Parce que vous saurez distinguer ce qui est possible de ce qui ne lâest pas, vous nâentreprendrez rien qui ne puisse ĂȘtre menĂ© Ă bonne fin. Avec la mĂȘme pĂ©nĂ©tration, ce qui est loin sera vu comme si câĂ©tait sous vos yeux et inversement. Vous profiterez de la dissension qui surgit chez vos ennemis pour attirer les mĂ©contents dans votre parti en ne leur mĂ©nageant ni les promesses, ni les dons, ni les rĂ©compenses. Vous nâattaquerez pas un ennemi plus puissant et plus fort que vous et vous Ă©viterez ce qui peut conduire Ă un engagement gĂ©nĂ©ral. Toujours, vous cacherez Ă vos adversaires lâĂ©tat dans lequel sont vos troupes parfois vous ferez rĂ©pandre le bruit de votre faiblesse, ou vous feindrez la peur pour que lâennemi, cĂ©dant Ă la prĂ©somption et Ă lâorgueil, ou bien vous attaque imprudemment, ou bien, se relĂąchant de sa surveillance, se laisse lui-mĂȘme surprendre. Les troupes doivent ĂȘtre toujours tenues en alerte, sans cesse occupĂ©es, afin quâelles ne sâamollissent pas. Aucune dissension nâest tolĂ©rable parmi vos troupes. Elles forment une seule famille dans laquelle rien ne doit ĂȘtre nĂ©gligĂ© pour que rĂšgne la paix, la concorde et lâunion. Ne laissez Ă©chapper aucune occasion dâincommoder lâ[ennemi], faites-le pĂ©rir en dĂ©tail, trouvez le moyen de lâirriter pour le faire tomber dans quelque piĂšge, provoquez des diversions pour lui faire diminuer se forces en les dispersant, en lui massacrant quelques partis de temps Ă autre, en lui enlevant ses convois, ses Ă©quipages et tout ce qui pourrait vous ĂȘtre de quelque utilitĂ©. Traitez bien les prisonniers, nourrissez-les comme vos propres soldats, afin quâils se trouvent mieux chez vous quâil ne lâĂ©taient dans leur propre camp ou dans leur patrie. Ne les laissez jamais oisifs, tirez parti de leurs services avec toutes les prĂ©cautions convenables et conduisez-vous, en somme, comme sâils se fussent enrĂŽlĂ©s librement sous votre banniĂšre. Si vous faites exactement ce que je viens de vous indiquer, les succĂšs accompagneront vos pas, partout vous serez vainqueurs, vous mĂ©nagerez la vie de vos soldats, vous affermirez votre pays dans ses anciennes possessions, vous lui en procurerez de nouvelles, vous accroĂźtrez la splendeur et la gloire de lâĂtat et le Seigneur ainsi que ses sujets vous seront redevables de la douce tranquillitĂ© dans laquelle ils couleront dĂ©sormais leurs jours. Est-il rien qui soit plus digne de votre attention et de tous vos efforts ? Dâabord conserver son pays et les droits qui en dĂ©coulent et ensuite seulement conquĂ©rir le pays ennemi ; assurer le repos des citĂ©s de votre nation voilĂ lâessentiel, troubler celui des villes ennemies nâest quâun pis-aller ; protĂ©ger contre toute insulte les villages amis, câest votre premier devoir ; faire des irruptions sur les villages ennemis ne se justifie que par la nĂ©cessitĂ© ; empĂȘcher que les hameaux et les chaumines de nos paysans subissent le moindre dommage voilĂ ce qui mĂ©rite votre attention ; dĂ©vaster les installations agricoles de vos ennemis, câest ce quâune disette doit seule vous faire entreprendre. Quand vous serez bien pĂ©nĂ©trĂ© de ces principes, vous pourrez attaquer les villes ou engager les batailles je vous garantis le succĂšs. Toutefois, livrer cent combats et remporter cent victoires, câest bien, mais ce nâest pas le meilleur. Sans bataille, immobiliser lâarmĂ©e ennemie, voilĂ qui est lâexcellent. En agissant ainsi, la conduite du gĂ©nĂ©ral ne diffĂ©rera pas de celle des plus vertueux personnages ; elle sâaccordera avec le Ciel et la Terre dont les actions tendent Ă la production et Ă la conservation des choses plutĂŽt quâĂ leur destruction. Jamais le Ciel nâapprouva lâeffusion du sang humain câest lui qui donne la vie aux hommes ; lui seul doit ĂȘtre le maĂźtre de la trancher. Ainsi, sans donner de batailles, tĂąchez dâĂȘtre victorieux, ce sera le cas oĂč, plus vous vous Ă©lĂšverez au-dessus du bon, plus vous approcherez de lâexcellent. Les grands gĂ©nĂ©raux y parviennent en Ă©ventant toutes les ruses de lâennemi, en faisant avorter ses projets, en semant la discorde parmi ses partisans, en le tenant toujours en haleine, en le privant des secours Ă©trangers quâil peut recevoir et en lui enlevant toute possibilitĂ© dâentreprendre rien qui puisse ĂȘtre avantageux pour lui. Pour vaincre ses ennemis, cinq choses principales sont nĂ©cessaires Ă un gĂ©nĂ©ral 1 â Savoir sâil peut combattre et quand il faut cesser ; 2 â Savoir sâil faut engager peu ou beaucoup ; 3 â Savoir grĂ© aux simples soldats autant quâaux officiers ; 4 â Savoir mettre Ă profit toutes les circonstances ; 5 â Savoir que le Souverain approuve tout ce qui est fait pour son service et sa gloire. Que quiconque est employĂ© par vous soit persuadĂ© que vous avez, avant tout, pensĂ© Ă le prĂ©server contre tout dommage. Les troupes quâon lance sur lâennemi doivent ĂȘtre comme des pierres quâon jette sur des Ćufs. Entre lâennemi et vous, il doit en ĂȘtre comme du faible au fort, du vide au solide. Attaquez ouvertement mais soyez vainqueur en secret. Câest en cela que consiste lâhabiletĂ© et la perfection mĂȘme du commandement des troupes. Grand jour et tĂ©nĂšbres, apparence et secret voilĂ tout lâart. De mĂȘme quâavec les cinq tons de la musique, les cinq couleurs et les cinq goĂ»ts, on peut, par combinaison, obtenir des effets infinis, la possession des principes donne au gĂ©nĂ©ral dans nâimporte quelle circonstance toutes les solutions qui conviennent. En matiĂšre dâart militaire et de gouvernement des troupes, on ne considĂ©rera que ces deux Ă©lĂ©ments ce qui doit ĂȘtre fait en secret et ce qui doit ĂȘtre exĂ©cutĂ© ouvertement, mais, dans la pratique, câest une chaĂźne sans fin dâopĂ©rations, câest comme une roue qui nâa pas dâextrĂ©mitĂ©s. Chaque opĂ©ration militaire a des parties qui demandent le grand jour et des parties qui veulent le secret de la nuit. On ne peut les dĂ©terminer Ă lâavance ; seules les circonstances permettent de les discerner. Pour resserrer le lit d'un torrent, il faut disposer dâĂ©normes quartiers de roches ; pour prendre un petit oiseau, le filet le plus fin suffit amplement. Et, pourtant, le torrent parvient Ă rompre ses digues et, Ă force de se dĂ©battre, le petit oiseau brise les mailles du filet. Aussi quelques bonnes, quelques sages que soient les mesures que vous avez prises, ne cessez pas dâĂȘtre sur vos gardes, de veiller et de penser Ă tout et ne vous abandonnez jamais, ainsi que vos troupes, Ă une prĂ©somptueuse sĂ©curitĂ©. Ceux-lĂ possĂšdent vĂ©ritablement lâart de bien commander les troupes qui ont su et qui savent rendre leur puissance formidable, qui ont acquis une autoritĂ© sans borne, quâaucun Ă©vĂ©nement ne peut abattre, qui ne font rien avec prĂ©cipitation, qui gardent, dans les moments de surprise, le mĂȘme sang-froid que sâil sâagissait dâactions mĂ©ditĂ©es, dans les cas prĂ©vus longtemps auparavant, et pour qui la promptitude dans la dĂ©cision nâest que le fruit de la mĂ©ditation prĂ©alable jointe Ă une longue expĂ©rience. La force de ces sortes de chefs est comparable Ă celle de ces grands arcs quâon ne saurait bander sans le secours dâune mĂ©canique. Leur autoritĂ© a la puissance des flĂšches lancĂ©es par ces arcs elle est irrĂ©sistible et elle renverse tout. Comme la sphĂšre dont tous les points de la surface sont semblables, ils sont Ă©galement forts partout et, partout, offrent la mĂȘme rĂ©sistance. Au cours de la mĂȘlĂ©e et dans le dĂ©sordre apparent, il tiennent un ordre imperturbable ; de la faiblesse, il font surgir la force, de la poltronnerie et de la pusillanimitĂ©, ils font sortir le courage et lâintrĂ©piditĂ©. Mais faire servir le dĂ©sordre Ă lâordre nâest possible quâĂ celui qui a profondĂ©ment rĂ©flĂ©chi aux Ă©vĂšnements qui peuvent survenir ; engendrer la force dans la faiblesse nâappartient quâĂ ceux qui dĂ©tiennent une absolue maĂźtrise et une autoritĂ© incontestĂ©e. Savoir faire sortir le courage et lâintrĂ©piditĂ© de la poltronnerie et de la pusillanimitĂ©, câest ĂȘtre hĂ©ros soi-mĂȘme, câest ĂȘtre plus quâun hĂ©ros, câest ĂȘtre au-dessus des intrĂ©pides. Si grand et prodigieux que cela paraisse, jâexige cependant quelque chose de plus de ceux qui commandent les troupes câest lâart de faire mouvoir Ă son grĂ© les forces ennemies. Ceux qui possĂšdent cet art admirable disposent et lâattitude de leurs troupes et de lâarmĂ©e quâils commandent. Lâennemi vient Ă eux quand ils le dĂ©sirent et il leur fait des offres ; ils donnent Ă lâennemi et celui-ci accepte ; ils lui abandonnent et il vient prendre. PrĂȘts Ă tout, ils profitent de toutes les circonstances ; toujours mĂ©fiants, ils font surveiller les subordonnĂ©s quâils emploient et, se mĂ©fiant dâeux-mĂȘmes, ils ne nĂ©gligent aucun moyen qui puisse leur ĂȘtre utile. Ils regardent les hommes quâils doivent combattre comme des pierres ou des piĂšces de bois qui doivent descendre une pente. Pierre et bois sont inertes par nature ; ils ne sortent de leur repos que par lâimpulsion quâils reçoivent. Mis en mouvement, sâils sont carrĂ©s, ils sâarrĂȘtent vite ; ronds, ils roulent jusquâĂ ce quâils rencontre une rĂ©sistance invincible. Faites en sorte que lâennemi soit entre vos mains comme une piĂšce arrondie que vous feriez rouler dâune hauteur de mille jin. Par lĂ , on reconnaĂźtra votre autoritĂ© et votre puissance et que vous ĂȘtes digne du poste que vous occupez. La grande science est donc de faire vouloir [Ă lâennemi] tout ce que vous voulez quâil fasse et de lui fournir, sans quâil sâen aperçoive, tous les moyens de vous seconder. Le grand art dâun gĂ©nĂ©ral est de laisser toujours ignorer Ă lâennemi le lieu oĂč il aura Ă combattre et de lui dissimuler les positions quâil fait prĂ©parer. Sâil y parvient et rĂ©ussit Ă cacher le moindre de ses mouvements, il nâest pas seulement un habile gĂ©nĂ©ral, câest un homme extraordinaire, un vrai prodige, car sans ĂȘtre vu, il voit ; il entend sans ĂȘtre entendu ; il agit sans bruit et dispose Ă sa convenance du sort de ses ennemis. Que lâennemi ne sache jamais comment vous avez lâintention de le combattre, ni la maniĂšre dont vous vous disposez Ă lâattaquer ou Ă vous dĂ©fendre. Dans son ignorance, il multipliera les prĂ©paratifs, tĂąchera de se rendre fort partout, divisera ses forces ce qui occasionnera sa perte. Ne lâimiter pas faites choix dâun secteur pour attaquer et mettez-y la majeur partie de vos forces. Pour lâattaque de front, mettez en premiĂšre ligne vos troupes dâĂ©lites, car on rĂ©siste rarement Ă un premier effort alors quâon rĂ©pare difficilement un Ă©chec de dĂ©but. Lâexemple des braves entraĂźne les timorĂ©s. Ceux-ci suivent aisĂ©ment le chemin ouvert, alors quâils seraient incapables de le frayer. Si vous voulez faire effort Ă une aile, mettez-y vos meilleures troupes et Ă lâautre ce qui est moins bon. Au moment de dĂ©clencher lâaction, lisez dans le regard de vos soldats, observez leur premiers mouvements de leur ardeur ou de leur nonchalance, de leur intrĂ©piditĂ© ou de leur hĂ©sitation, vous pourrez conclure au succĂšs ou Ă la dĂ©faite. Câest un prĂ©sage qui ne trompe pas que la contenance des troupes au moment de lâengagement. Tel qui a remportĂ© une victoire dĂ©cisive, eĂ»t Ă©tĂ© battu un jour plus tĂŽt ou quelques heures plus tard. Il en est des troupes comme dâune eau courante la source Ă©levĂ©e, la riviĂšre coule rapidement ; basse, lâeau stagne ; si une cavitĂ© sâoffre, lâeau la remplit dĂšs quâelle peut y accĂ©der ; un trop-plein se manifeste-t-il, le surplus sâĂ©coule aussitĂŽt. Ainsi en parcourant le front, vous remplissez les vides et vous enlevez les excĂ©dents ; vous abaissez le trop haut et vous relevez le trop bas. Le ruisseau suit la pente du terrain sur lequel il coule lâarmĂ©e doit sâadapter au terrain sur lequel elle se meut. Sans pente, lâeau ne peut couler ; mal commandĂ©es, les troupes ne peuvent vaincre câest le gĂ©nĂ©ral qu dĂ©cide de tout. Son habiletĂ© lui fait tirer parti de toutes les circonstances, mĂȘme les plus dangereuses et les plus critiques. Il fait prendre Ă son armĂ©e les dispositions quâil veut ainsi quâĂ celle de lâennemi. Il nây a pas de qualitĂ©s permanentes qui rende les troupes invincibles et les plus mĂ©diocres soldats peuvent devenir dâexcellents guerriers. Câest pourquoi il ne faut laisser Ă©chapper aucune occasion favorable. Les cinq Ă©lĂ©ments ne sont ni partout, ni toujours Ă©galement purs ; les quatre saisons ne se succĂšdent pas, chaque annĂ©e, de la mĂȘme maniĂšre, le soleil ne se lĂšve et ne se couche pas tous les jours au mĂȘme point de lâhorizon ; la lune a diffĂ©rentes phases. Une armĂ©e bien commandĂ©e et bien disciplinĂ©e prĂ©sente ainsi ces variĂ©tĂ©s. Par vos intelligences secrĂštes avec les ministres Ă©trangers ou par les informations prises sur les desseins des princes alliĂ©s ou tributaires, par la connaissance des intrigues, bonnes ou mauvaises qui peuvent influer sur la conduite de votre prince et modifier les projets que vous exĂ©cutez, vous vous assurez la possibilitĂ© de mener Ă bien vos desseins. A leurs cabales, vous opposez votre prudence et votre acquis. Ne les mĂ©prisez pas, sachez parfois recourir Ă leurs avis comme sâils vous Ă©taient prĂ©cieux ; soyez amis de leurs amis, nâopposez pas leurs intĂ©rĂȘts aux vĂŽtres, cĂ©dez-leur pour lâaccessoire, entretenez avec eux lâunion la plus Ă©troite quâil vous sera possible. Lorsque les circonstances commandent la tranquillitĂ©, que vos troupes vivent dans un calme semblable Ă celui qui rĂšgne dans les forĂȘts Ă©paisses. Sâil faut que lâennemi vous entende, surpassez le bruit du tonnerre ; sâil faut ĂȘtre ferme, soyez montagne ; sâil faut courir au pillage, soyez torrent de feu ; Ă©clair pour Ă©blouir lâennemi, soyez obscur comme la nuit pour cacher vos projets. Si vous ĂȘtes dans un lieu de mort, cherchez lâoccasion de combattre. Jâappelle lieu de mort ces rĂ©gions dĂ©pourvues de ressources, malsaines aussi bien pour les vivants que pour les provisions qui se gĂątent. En telle occurrence nâhĂ©sitez pas Ă vous battre. Les troupes ne demanderont pas mieux, prĂ©fĂ©rant risquer de mourir de la main de lâennemi que de succomber misĂ©rablement sous le poids des maux qui vont les accabler. Quand il faut agir promptement, il ne faut pas attendre les ordre du Prince. Si mĂȘme il vous fait agir contre les ordres reçus, faites-le sans crainte ni hĂ©sitation. Vous avez Ă©tĂ© mis Ă la tĂȘte des troupes pour vaincre lâennemi et la conduite que vous tiendrez est celle qui vous eĂ»t Ă©tĂ© prescrite par le Prince sâil avait prĂ©vu les circonstances oĂč vous vous trouvez. Un grand gĂ©nĂ©ral doit savoir lâart des changements. Sâil se borne Ă une connaissance vague de certains principes, Ă une application routiniĂšre des rĂšgles de lâart, si ses mĂ©thodes de commandement sont dĂ©pourvues de souplesse, sâil se borne Ă examiner les situations conformĂ©ment Ă quelques schĂ©mas, sâil prend ses rĂ©solutions dâune maniĂšre automatique, il ne mĂ©rite pas le nom quâil porte et il ne mĂ©rite mĂȘme pas de commander. Par le rang quâil occupe, un gĂ©nĂ©ral est un homme au-dessus dâune multitude dâhommes ; il doit donc savoir gouverner les hommes et les conduire. Il faut quâil soit au-dessus dâeux, non pas seulement par sa dignitĂ©, mais par son intelligence, son savoir, sa compĂ©tence, sa conduite, sa fermetĂ©, son courage et ses vertus. Il doit savoir discerner, parmi les avantages, ceux qui ont du prix et ceux qui nâen ont pas, ce quâil y a de rĂ©el ou de relatif dans les pertes subies et compenser avantages et pertes les uns par les autres, et tirer parti de tout, savoir tromper lâennemi et nâen ĂȘtre pas dupe, nâignorer aucun des piĂšges quâon peut lui tendre et pĂ©nĂ©trer toutes les ruses, de quelque nature quâelles soient. Il ne sâagit pas de deviner, car Ă trop faire dâhypothĂšse vous risquez dâĂȘtre victime de vos conjectures prĂ©cipitĂ©es, mais seulement dâopĂ©rer toujours en sĂ»retĂ©, dâĂȘtre toujours en Ă©veil, de sâĂ©clairer sur la conduite de lâennemi et de conclure. Pour nâĂȘtre pas accablĂ© par la multitude des travaux et des efforts Ă accomplir, attendez-vous toujours Ă ce quâil y a de plus dur et de plus pĂ©nible et travaillez sans cesse Ă susciter des difficultĂ©s Ă votre adversaire. Il y a plus dâun moyen pour cela, mais voici lâessentiel. Corrompez tout ce quâil y a de mieux chez lui par des offres, des prĂ©sents, des promesses, altĂ©rez la confiance en poussant les meilleurs de ses lieutenants Ă des actions honteuses et viles et ne manquez pas de les divulguer entretenez des relations secrĂštes avec ce quâil y a de moins recommandable chez lâennemi et multipliez le nombre de ces agents. Troublez le gouvernement adverse, semez la dissension chez les chefs en excitant la jalousie et la mĂ©fiance, provoquez lâindiscipline, fournissez des causes de mĂ©contentement en rarĂ©fiant lâarrivĂ©e de vivres et des munitions ; par la musique amollissez le cĆur des troupes, envoyez-leur des femmes qui les corrompent , faites en sorte que les soldats ne soient jamais lĂ oĂč ils devraient ĂȘtre ; absents quand ils devraient se trouver prĂ©sents, au repos quand leur place serait en premiĂšre ligne. Donnez-leur de fausses alarmes et de faux avis, gagnez Ă vos intĂ©rĂȘts les administrateurs et gouverneurs des provinces ennemies. VoilĂ ce quâil faut faire, pour crĂ©er des difficultĂ©s par adresse et par ruse. Je dois vous mettre en garde contre cinq sortes de dangers, dâautant plus redoutables quâils paraissent moins Ă craindre, Ă©cueils funestes contre lesquels la prudence et la bravoure ont Ă©chouĂ© plus dâune fois. I â Le premier est la tĂ©mĂ©ritĂ© Ă risquer la mort. Câest Ă tort quâon la glorifie sous les noms de courage, intrĂ©piditĂ©, valeur, mais ce nâest, en fait, que lĂąchetĂ©. Un gĂ©nĂ©ral qui sâexpose sans nĂ©cessitĂ©, comme le ferait un simple soldat, qui semble chercher le danger et la mort, qui combat lui-mĂȘme et qui fait combattre jusquâĂ la derniĂšre extrĂ©mitĂ©, est un homme qui nâest bon quâĂ mourir. Câest un simple, dĂ©pourvu de ressources ; câest un faible qui ne peut supporter le moindre Ă©chec sans ĂȘtre dĂ©primĂ© et qui se croit perdu sâil en subit un. II â Le deuxiĂšme est lâexcĂšs de prĂ©cautions Ă conserver sa vie. Se croyant indispensable Ă lâarmĂ©e, on nâa garde de sâexposer, on ne tente rien, tout inquiĂšte ; toujours dans lâexpectative, on ne se dĂ©termine Ă rien ; en perpĂ©tuelle instance dâune occasion favorable, on perd celle qui se prĂ©sente ; on reste inerte en prĂ©sence dâun ennemi attentif, qui profite de tout et a tĂŽt fait de dissiper toute espĂ©rance Ă un gĂ©nĂ©ral aussi prudent. BientĂŽt manĆuvrĂ©, il pĂ©rira par le trop grand souci quâil avait de conserver sa vie. III â Le troisiĂšme est le manque de maĂźtrise de soi-mĂȘme. Un gĂ©nĂ©ral qui ne sait pas se modĂ©rer ou se dominer, qui se laisse emporter par son indignation ou sa colĂšre, doit devenir la dupe de ses ennemis, lesquels sauront bien le provoquer, lui tendre mille piĂšges quâil ne saura discerner et dans lesquels il tombera. IV â Le quatriĂšme est un point dâhonneur mal entendu. Un gĂ©nĂ©ral ne doit pas avoir cette susceptibilitĂ© ombrageuse. Il doit savoir dissimuler ses froissements. AprĂšs un Ă©chec, il ne faut pas se croire dĂ©shonorĂ© et se laisser aller Ă des rĂ©solutions dĂ©sespĂ©rĂ©es. Pour rĂ©parer une atteinte Ă son honneur, on le perd parfois irrĂ©mĂ©diablement. V â Le cinquiĂšme, enfin, est une trop grande sensibilitĂ© pour le soldat. Un gĂ©nĂ©ral qui, pour ne pas punir, ferme les yeux sur le dĂ©sordre et lâindiscipline, qui nâimpose pas les travaux indispensables pour ne pas accabler ses troupes, nâest propre quâĂ tout compromettre. Il faut que les soldats aient une vie rude, quâils soient toujours occupĂ©s. Il faut punir avec sĂ©vĂ©ritĂ© mais sans mĂ©chancetĂ© ; il faut faire travailler, mais sans aller jusquâau surmenage. En somme sans trop chercher Ă vivre ou Ă mourir, le gĂ©nĂ©ral doit se conduire avec valeur et prudence, selon les circonstances ; sâil a des raisons de se mettre en colĂšre, quâil le fasse avec mesure et non pas Ă la maniĂšre du tigre qui ne connaĂźt aucun frein ; sâil estime son honneur blessĂ© et quâil veuille le rĂ©parer que ce soit avec sagesse et non en suivant une impulsion capricieuse ; il doit aimer ses soldats et les mĂ©nager, mais sans le montrer avec ostentation et, soit quâil livre des batailles, soit quâil dĂ©place ses troupes, soit quâil assiĂšge des villes, quâil joigne toujours la ruse Ă la valeur, la sagesse Ă la force, pensant Ă rĂ©parer ses fautes, sâil en a commises, Ă profiter de celles de lâennemi en se prĂ©occupant de lui en faire commettre de nouvelles. Encore une fois, Ă©clairez-vous sur lâennemi quoi quâil fasse, mais veillez aussi sur vos propres troupes. Voyez tout et sachez tout. Il faut interdire le vol, le brigandage, la dĂ©bauche et lâignorance, les mĂ©contentements et les complots, la paresse et lâoisivetĂ©. Quand vous devez punir, faites-le rapidement et dĂšs que les fautes lâexigent. Quand vous avez des ordres Ă donner, ne les donnez quâavec la certitude que vous serez promptement obĂ©i ; instruisez vos troupes en leur inculquant des notions pratiques ; ne les ennuyez pas, ne les fatiguez pas sans nĂ©cessitĂ©. Le bon et le mauvais, le bien et le mal quâelles peuvent faire est entre vos mains. Avec les mĂȘmes individus, une armĂ©e peut ĂȘtre trĂšs mĂ©prisable avec tel gĂ©nĂ©ral et invincible avec tel autre. Servir le Souverain, avantager lâĂtat et faire le bonheur du peuple voilĂ ce que vous devez avoir en vue. Remplissez cette mission, vous avez atteint votre but. Quel que soit le terrain, considĂ©rez vos troupes comme des enfants ignorants qui ne peuvent se dĂ©placer sans ĂȘtre conduits. Comme vos propres enfants, vous les conduirez vous-mĂȘme, parce que vous les aimez. Sâil y a des hasards Ă affronter, que vos soldats ne les affrontent pas seuls, mais Ă votre suite ; sâils doivent mourir, quâils meurent, mais pĂ©rissez avec eux. Quelque critique que soit votre situation, ne dĂ©sespĂ©rez jamais. Quand tout est Ă craindre, il ne faut avoir peur de rien ; environnĂ© de dangers, nâen redoutez aucun ; dĂ©pourvu de ressources, tablez sur toutes et surpris par lâennemi, pensez aussitĂŽt Ă le surprendre lui-mĂȘme. Aimez vos troupes et procurez-leur tout ce qui peut allĂ©ger leur tĂąche. Si elles supportent de rudes fatigues, ce nâest pas quâelles y prennent plaisir ; si elles endurent les privations, ce nâest pas quâelles mĂ©prisent le bien-ĂȘtre, et si elles affrontent la mort, ce nâest pas quâelles dĂ©daignent la vie rĂ©flĂ©chissez sĂ©rieusement Ă cela. Un certain nombre soldats du royaume de Wu se trouvĂšrent un jour opposĂ©s Ă des soldats du royaume de YuĂ«h, au moment oĂč, simultanĂ©ment, ils tentaient de franchir une riviĂšre. Le vent renversa les barques et les hommes jetĂ©s dans le courant auraient infailliblement pĂ©ri si, oubliant quâils Ă©taient ennemis, ils ne sâĂ©taient mutuellement secourus. Ce quâalors firent ceux qui Ă©taient ennemis, toutes les parties de votre armĂ©e doivent le faire et vous devez aussi le faire pour vos alliĂ©s et mĂȘme pour les peuples vaincus, sâils en ont besoin car, sâils vous sont soumis, câest quâils nâont pu faire autrement et ils ne peuvent ĂȘtre rendus responsables si leur Souverain a dĂ©clarĂ© la guerre. Rendez-leur service car le temps viendra oĂč ils vous en rendront aussi. En rĂšgle gĂ©nĂ©rale, faire la guerre nâest pas le bon. Seule la nĂ©cessitĂ© doit la faire entreprendre. Quelles que soient leur issue et leur nature, les combats sont funestes aux vainqueurs eux-mĂȘmes. Il ne faut les livrer que si la guerre ne peut ĂȘtre autrement menĂ©e. Employer plusieurs annĂ©es Ă observer lâennemi ou Ă faire la guerre, câest ne pas aimer le peuple, câest ĂȘtre lâennemi de son pays. Toutes les dĂ©penses, toutes les souffrances, tous les travaux et toutes les fatigues de plusieurs annĂ©es nâaboutissent, le plus souvent, pour les vainqueurs eux-mĂȘmes quâĂ une journĂ©e de triomphe, celle oĂč ils ont vaincu. Nâemployer pour vaincre que siĂšges et batailles, câest ignorer Ă©galement les devoirs du Souverain et ceux du gĂ©nĂ©ral ; câest ne pas savoir gouverner ; câest ne pas savoir servir lâĂ©tat ; câest ne pas savoir combattre.
l art de la guerre extrait